samedi 22 mars 2008

Le temps des questions : 1) Trajets vers un enfant malade

Trajets vers un enfant malade :
Peut-on imaginer laisser son enfant seul et ajouter le poids d'un certain abandon, de la pire des absences, au fardeau bien trop lourd d'affres, de tourments de l'hospitalisation ?
(Une telle évidence méritait bien que je tente de lui tailler un costume d'alexandrins)

L'accompagnement d'un enfant, surtout en bas âge et le respect de sa sécurité affective participent à la réussite des soins, c'est un fait avéré.

Maintenant, il ne suffit pas de clamer ses grands sentiments, la largesse de son esprit et la bonté de son âme ; pour affirmer et mettre en branle son instinct qu'il soit mater- ou paternel, le nerf de la guerre reste la "caillasse", comme disent les proies du Karcher de notre président.

Et bien il s'agirait peut être de prendre en compte le coût des transports qui a explosé ces derniers temps...
J'ai cru comprendre que la seule alternative actuelle était de tendre la main vers son assistante sociale. Ce à quoi je me suis résigné avec encore plus de démarches et de paperasse dans ces moments déjà pénibles... Mais aussi avec quelque chose comme de la honte...
Je n'aurais jamais imaginé, avec un travail honnête et la panoplie complète du parfait assuré, avoir à frapper à ces portes que je croyais réservées à d'autres.

Du concret et des questions :
- Un aller/retour à Paris m'a coûté 180 €uros et, la situation s'améliorant de jours en jours, je n'ai pas eu à réïtérer le voyage. Qu'aurais-je dû faire ?
Choisir la raison du coeur et des évidences instinctives précitées ou celle de mon porte-monnaie déjà à l'agonie et forcément encore appelé à assumer le quotidien.

- Si la maman avait dû rentrer par ses propres moyens, y aurait-il eu une prise en charge des frais de son retour ?
Propulsée en urgence à 800 km pour raisons médicales, elle fut libérée sur place une fois son état jugé satisfaisant...
En matière de santé, les allers simples ne me semblent pas de trés bon augure.

- Rien n'est fini, bien au contraire : Emilie revient (en ce moment même...) à 70 km de chez nous.
La maman y sera tous les jours, bien sûr, assumant les allers retours d'un enfant à l'autre.
Le coût journalier Essence + Péage s'élèvera à 20 €uros. (oui... Je lui offrirai le luxe de l'Autoroute, pour la soulager le mieux possible... Elle va endurer tout ceci alors que sa récente césarienne lui imposerait plutôt de se ménager pour 6 semaines encore).
Coût mensuel : 600 €

En fait, à mon avis, c'est très simple.
Soit on pense que la présence d'un parent auprès d'un enfant malade s'apparente à une convenance personnelle, soit on déclare que cette présence est, à défaut d'être indispensable, quasiment obligatoire et on assume ses responsabilités...

Quelle est la position de la MGEN à ce propos ?
Entendra-t-elle ce questionnement ? Est-elle capable d'en débattre et d'infléchir sa position sur le sujet ?

Emilie arrive... Je dois préparer Clément : on a un peu d'bonheur au programme ce matin...
Bien à vous... tous !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bisous tous doux à ta petite et à vous trois! Le bout du tunnel n'est pas si loin... As-tu demandé un soutien à ton employeur?

Anonyme a dit…

bonjour

j'ai lu avec émotion et sentiment de révolte partagé concernant votre combat pour etre auprès de votre fille .
avec mon épouse , nous vous soutenons par ces quelques mots
amitiés

patrice

Anonyme a dit…

une merveilleuse journée à vous 4 bisous àClément Françoise Tack