dimanche 30 mars 2008

Des pourquoi et le comment...

Même s'il porte en lui les stigmates d'une émotion à fleur de peau, le message du 20 mars est suffisamment éloquent et détaillé en ce qui concerne l'incroyable dysfonctionnement qui a entaché le retour d'Emilie.

Deux questions demeurent :

- Pourquoi aura-t'il fallu une semaine (et plus sans mon intervention) pour que soit acceptée l'entente préalable au retour d'Emilie ?

- Pourquoi, pendant tout ce temps, des professionnels de la santé (administratifs, infirmières et pédiatres spécialisés) n'ont-ils pu entrer en contact avec les personnes compétentes sur le sujet, bloqués par des standardistes peu complaisants, et laissés sans aucune information ni explication sur la situation ?


Une troisième question, enfin, découle de mon action personnelle, qui ravira je l'espère les anonymes de tout poil.

- Le jeudi après ma journée de travail, j'apprends les problèmes qui se posent au Kremlin Bicêtre.
J'implose, je sors de mes gonds et passe à l'acte, gardant depuis une empathie particulière pour tous les Hulk du monde.
- Je rédige le fameux message sur ce blog.
- Je contacte un ami, qui contacte un "bras long" qui s'avère connaître un... (piste sans suite connue)
- Je passe la majeure partie de la nuit à récolter sur le net le maximum d'adresses e-mail contenant "@mgen.fr" auxquels j'envoie un message cinglant contenant les liens vers ce blog et sa page d'accroche. Un titre : "La MGEN séquestre ma fille à 800 km de moi : libérez nous !". Un appel : "Au secours... Rendez-moi ma fille... Tout de suite !".
- Je sais qu'en parallèle des amis ont retransmis mon appel et qu'une "chaîne " s'est déjà solidement constituée sans que je n'aie aucune prise ni sur son développement, ni sur certaines actions qui en découlent. J'ai appris que l'information a notamment fait le tour de l'institut de formation parisien des avocats, grace à un de ses maîtres de conférence. Je me suis aperçu qu'Emilie était connue dans des lycées français à l'autre bout du monde : San Francisco, Hong-kong...

- Je transmets aussi mon appel à 2 syndicats enseignants : se-unsa et sud-education (je viens de m'apercevoir que dans le feu de l'action, j'ai oublié le snuipp)... Aucun retour de leur part de toute façon.
Le corbeau qui commente le message précédent parle de "circuit des organisations syndicales". Si des démarches ont été faites de leur côté, je n'en ai pas été informé. Mais si c'est le cas, je les en remercie vivement.
- Après un court sommeil, je reprends mes recherches et trouve, entre autres choses, des adresses de courriels et des numéros de téléphone de personnes travaillant au siège national, dont ceux de la présidence (je laisse un message sur le répondeur téléphonique).
- Je pars à l'école et je profite de la récréation, à 10h45, pour tenter de contacter de vive voix certaines de ces personnes. Je parviens à joindre le responsable du service de presse : il a reçu mon e-mail et semble embarrassé et promet de transmettre mon affaire aux services concernés.
- Depuis la veille, je pose un ultimatum très clair : si Emilie ne revient pas dès ce soir, je passe à la vitesse supérieure… avec une diffusion vraiment massive sur le web et l'entrée en jeu de la Presse… Je suis plein de ressources et je sais pertinemment qu'il faut toujours "en garder sous la pédale" si on désire aller loin.

- A 14h00, M. Rousseau me contacte et prend l'affaire en main personnellement.
- Un peu avant 16h00 (récréation de l'après midi), il me rappelle pour m'annoncer qu'Emilie reviendra le lendemain matin (le samedi) et que son rapatriement est confié à Inter Mutuelle Assistance. Il me promet aussi toutes les réponses aux questions qui se posent.
- Le retour d'Emilie et de sa maman se déroulera sans encombre et dans les meilleures conditions.
- M. Rousseau prend régulièrement des nouvelles d'Emilie et m'a dirigé vers la directrice de notre section départementale que je rencontrerai durant la première semaine des vacances de Pâques.


Une troisième question toute simple : Qu'en serait-il si je n'avais pas eu les moyens techniques, l'entourage humain et les compétences nécessaires à la prise en compte de mon appel ?
Qu'en est-il pour ceux qui n'ont pas ces moyens ?

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